Inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques, elle est un beau témoignage du passage du roman au gothique. La nef, constituée de deux travées, date du XIIe siècle : avec son arc-doubleau et ses voûtes en berceau brisé, elle est un bel exemple du roman tardif. Le chœur et les bas-côtés ont été remaniés ou ajoutés au cours des siècles suivants, jusqu’au XVIe siècle.
Le mécanisme
de l’horlogerie
Les fonds
baptismaux
Couvercle du
sarcophage de
Jean de Roqua
Petite histoire
d’une restauration
réussie
Pour célébrer dignement l’anniversaire
de sa centenaire,
Mme Plantevin, ailhonnaise
née le 14 septembre 1896,
la municipalité de
l’époque, conduite
par Roger Naud,
organisa une fête à laquelle
chacun était convié.
C’est à cette occasion,
que Mme Plantevin,
demanda en
guise de cadeau,
que chacun participe
à la restauration de
la statue de
St-Joseph alors
en piteux état.
Ce qui fut fait !
L’appareil des murs et voûtes est le témoin des nombreux ajouts et modifications apportés pendant trois à quatre cents ans. On remarque des culs de lampe très imagés au pied des ogives, illustrés de têtes d’anges, d’animaux ou de masques grotesques.
Dans le fond de l’église, à côté du mécanisme d’horlogerie maintenant inutilisé, est placé le couvercle du sarcophage de Jean de Roqua, abbé de l’abbaye cistercienne ardéchoise des Chambons au xve siècle : l’abbé est représenté par sa crosse abbatiale.
Le clocher, du type « clocher à peigne », très répandu dans tout le sud du Massif Central, a peut-être été écimé sur ordre de Louis XIV pour punir la paroisse d’Ailhon de sa participation à la révolte du Roure. Il est percé de quatre fenêtres pour quatre cloches, mais il ne lui en reste que deux : en effet, les habitants de Lentillères et de Fons décidèrent au XIXe siècle, de construire leur propre église et quittèrent la paroisse d’Ailhon… avec une cloche.
Dédiée à Saint André, l’église d’Ailhon, qui fait partie de la paroisse Saint Benoît d’Aubenas, accueille la messe une fois par mois et est aussi prêtée pour des concerts chaque année.
On dit que Sully avait obtenu un édit de Henri IV par lequel il était ordonné aux maires et aux échevins des mandements du Royaume de faire planter un ormeau dans le cimetière de toutes les paroisses, au-devant de la porte principale de l’église, afin que les habitants qui venaient entendre la parole de Dieu puissent, avant et après les offices divins, discourir sous les ombrages, de leurs intérêts et de ceux de la paroisse. C’était en 1593.
C’est sur la place du village, à l’époque le cimetière de la commune, que le Sully d’Ailhon coula des jours heureux, pendant des siècles. Foudroyé, en 1989, son tronc, est conservé dans le fond de l’église.
On raconte qu’il doit sa longue vie au fait qu’il servit quelque temps de latrines.
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